Projet pédagogique et spécificités de Zig Zag Zoug

 

1° La pédagogie active

La pédagogie active a pour objectif de rendre l’enfant acteur de ses apprentissages, afin qu’il construise ses savoirs à travers des expériences pratiques.

Elle permet à l’enfant une liberté d’expression, de choix, une liberté d’être dans un cadre défini.

Il est acteur de son environnement (le laisser proposer des solutions, des améliorations, des changements), de son développement ; l’enfant va a son propre rythme, sans pression de l’éducateur.

L’enfant exprime ses émotions. Il apprend à gérer les conflits en verbalisant son désaccord, son manque d’envie de jouer, d’être tapé, poussé, mordu ou qu’il a eu mal.

L’éducateur est disponible si l’enfant le souhaite ou s’il ne trouve pas de solution dans la résolution de son conflit.

Il est évident que l’éducateur intervient rapidement lors de conflits physiques.

La pédagogie active fait aussi une belle part à la créativité, à l’imaginaire, au jeu, à l’observation, à la coopération, à la liberté de participer aux activités, sans que cela entraîne ni compétition ni jugement entre les enfants.

Dans les jeux et les activités créatrices, les éducateurs n’ont aucune attente du résultat.

L’attention est portée à la démarche (laisser l’enfant faire seul, l’accompagner sans faire à sa place, voire le laisser ne rien faire).

Tout cela nourrit sa confiance en lui, sa confiance en l’autre et renforce son estime de soi.

Les limites auxquelles nous sommes confrontés sont :

  • Le rythme de la collectivité.
  • L’espace (tout le matériel et tous les jeux ne peuvent pas être à disposition des enfants).
  • Les règles de sécurité.

2° La Verticalité

La taille de la garderie, le nombre d’enfants accueillis et l’architecture des locaux font que nous avons privilégié le mélange des tranches d’âge. De plus, les locaux, les différents moments de la journée et le fonctionnement de l’équipe éducative font que les enfants ne se retrouvent pas cloisonnés dans un espace avec un petit nombre d’adultes.

 

3° Les douces violences, et comment les éviter

Ce sont des comportements, des actes ou des paroles qu’un adulte peut avoir envers un enfant, qui sont courants pour l’adulte, mais qui peuvent paraître insultants, blessants ou dévalorisants aux yeux de l’enfant.

 

4° Le langage

Nous utilisons un langage positif : nous trouvons une formulation positive plutôt que négative (par exemple : « marche » au lieu de « ne cours pas »). Nous mettons l’accent sur l’acte et non sur la personne (par exemple : « c’est interdit de mordre » et non « tu ne dois pas mordre »).

 

5° Les transmissions

C’est un moment d’échange et d’écoute entre l’enfant, son ou ses parents et l’éducateur.

Lors des arrivées, nous avons besoin d’échanger des informations avec le parent et l’enfant afin que celui-ci vive au mieux sa journée à la garderie. Lors des départs, l’enfant et l’éducateur font part au parent du déroulement de la journée (humeur, état d’esprit, relations, petits et grands progrès, activités, etc.) Nous relatons aussi aux parents une anecdote particulière, de même que nous essayons de répondre à leurs besoins, leurs questions et leurs attentes.

Le fait de ne rien dissimuler et de détailler nos transmissions amène la transparence et la confiance dans la relation avec les parents.

 

6° L’absence de référence

Nous n’appliquons pas de système de référence (chaque éducateur n’a pas la responsabilité d’un petit nombre d’enfants). L’ensemble de l’équipe éducative de chaque secteur a la référence des enfants accueillis, excepté pendant la période d’adaptation (les premières semaines de la vie en garderie d’un enfant) où il est rassurant pour l’enfant de voir chaque jour le même visage. L’enfant peut donc choisir l’adulte vers qui il veut aller selon ses affinités.

Ce système nous permet de passer le relais lors des moments difficiles avec un enfant.

Il nous permet également d’avoir plus de recul, plus d’objectivité dans nos relations émotionnelles et de diversifier les regards sur chaque enfant.

Cela implique toutefois une connaissance pointue de tous les enfants.

 

7° Les entretiens avec les parents

Le but des entretiens est de transmettre aux parents et à l’enfant nos observations quant à l’évolution de l’enfant au sein du groupe, ses activités, ses relations et son développement. Nous sommes également à l’écoute des parents pour répondre à leurs questions, leurs sollicitations et leurs inquiétudes. Nous leurs posons également des questions, nous leur demandons des conseils pour mieux connaître leur enfant.

 

8° Le temps de régulation

La régulation est un moment pour parler de difficultés de collaboration ou de communication.

Dans un cadre défini, elle peut se faire soit à deux, soit avec la direction, soit avec tout le personnel éducatif lors d’un colloque.

Cette démarche nous apprend à mieux nous connaître, à entendre l’autre et nous aide à parler de notre ressenti.

La régulation peut aussi être une étape dans notre remise en question individuelle et/ou collective.

L’exercice de cette démarche implique une préparation personnelle afin de trouver la formulation adéquate pour exprimer ses émotions, et un certain courage tant de la part de celui qui parle que de ceux qui écoutent.

 

9° Le réaménagement des salles et des jeux

Il est important que les enfants redécouvrent périodiquement les jeux et les espaces. Les éducateurs proposent peu de jeux en même temps, mais ils les renouvellent régulièrement. Cela permet de changer les dynamiques, d’éveiller le sens de la découverte et l’imagination.

Cependant, il peut arriver que les enfants soient déstabilisés. C’est pourquoi les éducateurs en discutent avec eux et leurs proposent de participer au réaménagement.

 

10° Le samedi pédagogique

Une fois par année le personnel éducatif part un samedi. Cette journée de travail nous permet d’affiner nos réflexions pédagogiques, de dresser un bilan de l’année écoulée et de vivre en groupe dans un contexte différent du cadre professionnel quotidien.